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Александр Сергеевич Пушкин.
Перевод стихотворения Анчар на французский язык.



L'Antchar



Au désert calciné, sur le sol qui se ride
En rêches ornières de char,
Ainsi qu’une vigie effrayante, l’Antchar,
Seul, se dresse en l’azur torride.

La steppe l’enfanta dans un bris de tison
Un jour de colère assassine,
Et, des feuillages morts du faîte à la racine,
Il est tout imbu de poison.

L’ardent poison qui suinte à travers son écorce.
Fondu par l’air de flamme et d’or,
Le soir, résine épaisse et diaphane encor,
Se fige en stalactite torse.

L’oiseau ne vole pas vers lui, se mêle au ciel !
Et l’effroi du tigre l’évite ;
Seul, l’ouragan se rue à l’arbre, passe vite
Et s’enfuit, pestilentiel.

Si la nuée au gré des souffles promenée
Mouilla le branchage endormi,
L’eau, du bout des rameaux, goutte à goutte, parmi
Le sable, tombe, empoisonnée.

Mais un homme par un autre homme d’ici-bas,
Un jour, fut envoyé vers l’arbre ;
Docile, il franchit steppe et bois et rocs de marbre,
Et revint, chargé de trépas.

La résine, il l’apporte entre ses deux mains roides,
Il apporte un rameau flétri,
Et la sueur, de tout son cœur endolori,
Perle et ruisselle en gouttes froides.

Il dit : « Voici… » frissonne, et comme sous un heurt
Fléchit, la gorge haletante,
Et sur la natte d’or de la royale tente
Tombe aux pieds de son maître, et meurt.

Le prince alors a pris quelques flèches légères,
Il les trempe au poison qui mord,
Et, bandant l’arc, envoie avec elles la mort
Aux proches races étrangères.

Перевод: Катюль Мендес (1841-1909)


L’Antchar



Dans un désert avare et stérile,
Sur un sol calciné par le soleil,
L’antchar, tel une vedette menaçante,
Se dresse unique dans la création.

La nature, dans ces plaines altérées,
Le planta au jour de sa colère,
Abreuvant de poison ses racines
Et la pâle verdure de ses rameaux.

Le poison filtre à travers son écorce,
En gouttes fondues par l’ardeur du midi;
Le soir, il se fige en gomme
Epaisse et transparente.

L’oiseau se détourne à son aspect,
Le tigre l’évite;
Un souffle de vent courbe son feuillage;
Le vent passe, il est empesté.

Une ondée arrose un instant
Ses feuilles endormies,
Et de ses branches tombe
Une pluie mortelle sur le sol brûlant.

Mais un homme a fait un signe,
Un homme obéit ; on l’envoie à l’antchar,
Il part sans hésiter,
Et le lendemain il rapporte le poison.

Il rapporte la gomme mortelle,
Des rameaux et des feuilles fanées,
Et de son front pâle,
La sueur découle en ruisseaux glacés.

Il l’apporte, chancelle,
Tombe sur les nattes de la tente,
Et le misérable esclave expire
Aux pieds de son prince invincible.

Et le prince, de ce poison,
Abreuve ses flèches obéissantes.
Elles vont porter la destruction
A ses voisins, sur la frontière.

Перевод: Проспер Мериме (1803-1870)


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